la SMN : De l’usine au campus high tech, histoire d’une reconversion | |
1993 : à Colombelles, 1 300 salariés de la Société Métallurgique de Normandie (elle en a compté jusqu'à 6500 !) assistent à la dernière coulée d’acier. L’usine ferme. En quelque mois, Usinor Sacilor organise le démantèlement de toutes les installations : le train à fil est transféré dans la Nièvre et l’aciérie vendue à une firme chinoise. Du passé, faisons table rase ! La disparition de la SMN entraîne celle de nombreux emplois induits et la perte de la moitié du trafic “marchandises” du port de Caen. | ![]() le plateau en 1991 |
De l’usine au campus high tech, histoire d’une reconversion La reconversion du site a commencé par la création du parc Normandial. En 1999, Chiron, le spécialiste du steack surgelé, est la première entreprise à s’implanter sur la nouvelle zone d’activités agroalimentaires. D’autres la rejoignent pour constituer Normandial, un village d’entreprises où convergent haute technologie et production de masse. En 2007, on compte une vingtaine d’entreprises pour environ 600 emplois. En 2003, la direction de Philips semi-conducteurs émet le souhait de construire un nouveau centre de recherche et développement (« R&D ») pour des composants sur les circuits intégrés. Mais le site de Caen Mondeville est en concurrence avec d'autres : Nimègue (Pays-Bas), Hambourg (Allemagne) et Southampton (Angleterre). Après des mois de négociations, la multinationale tranche en faveur de Caen la mer. En effet Caen la Mer s'est engagé à injecter 33 millions d’euros (1) dans un projet à 200 millions Les travaux démarrent en janvier 2005. 18 mois plus tard, 800 ingénieurs et chercheurs arrivent, certains de l’usine caennaise du Mont-Coco, pour occuper les 17 500 m2 de bureaux et de laboratoires. Pari réussi. | ![]() le plateau en 1996 après le démantellement de l'usine |
Au-delà
du centre R&D, c’est un véritable campus technologique d’envergure
européenne qui se dessine sur 25 hectares, autour des « objets
nomades interactifs ». Philips, rebaptisé NXP, c’est la locomotive
susceptible d’attirer de nouvelles entreprises liées au pôle de
compétitivité baptisé «Effiscience ». En 2007, le campus Effiscience devient réalité avec l’arrivée des premières entreprises : Alphyra, Asco, Aaseo sur Innovaparc, le centre d’appel Webhelp, Ricoh. La société Avenance ouvre dans la base de vie Will be center une boulangerie, une cafétéria et deux restaurants. Aujourd’hui, le campus rassemble déjà 2000 emplois et ils seront 6 000 à échéance de 10 ans. | ![]() le nouveau campus NXP et la zone Normandial |